2017-02-01

6578 - 20170318 - Archiraar - Brussel - Elodie Huet / Oevre(s) en noir - 03.02.2017-18.03.2017

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“Shine on you crazy diamond” refers to the song by Pink Floyd written in 1975. Developing the theme of “the extreme absence to which some people are tempted to yield, because that is the only way for them to endure sadness of modern life, to withdraw completely”, this piece pays tribute to the founding member of the band, Syd Barrett.
For her third solo exhibition at Archiraar Gallery, Élodie Huet again speculates through artefacts designed to improve our contemporary comfort. She reminds us that even we make daily calls to manufactured objects, we care little about their fate after use. This disposable material (directly after use or after a fashion effect) exists only to satisfy our “need” to fit our interiors. By employing only a tiny part of this standardized production, Élodie Huet emphasizes its excess. In a society where everything seems pre-established, almost running on empty, we get used to live “like everybody else”. However, the free repetition of these epiphenomena invites us to renew our actions with a full awareness of their potential.
 
Le noir enveloppe et engloutit, il est caverne et abîme. Le noir est essentiel à de nombreuses étapes de transformations ; il est la couleur imaginale d’une metanoïa individuelle, d’un détournement ou d’un retour sur soi, voire même d’une “nuit noire de l’âme”, l’obscurité lumineuse de la compréhension de soi. Dans l’exposition Oeuvre(s) au noir, le noir représente l’éclipse des schémas familiers d’identité et de sens. Elle nous plonge dans un état de désorientation, d’épuisement visuel. Les artistes le décrivent comme un “noir plus noir que le noir”. Pourtant, loin de s’en alarmer, ils s’en réjouissent même : il exprime la conjonction avec le potentiel débordant et illimité du psychisme dans lequel pouvait être conçu l’embryon doré du moi. Par leurs travaux alchimiques, les artistes nous rappellent que tout au long de notre vie – dans les rythmes circadiens du sommeil et de l’éveil ; durant les périodes d’introversion quand les attraits du monde extérieur se figent et que le transpersonnel se rencontre à l’horizon de la conscience – nous sortons continuellement de l’obscurité et nous y retournons. Les ténèbres sont notre première réalité, la future énigme de notre devenir. Si l’on pénètre consciemment dans l’obscurité et que l’on endure son siège, elle deviendra la source mystérieuse et familière de la transformation et de l’inspiration, à laquelle, régulièrement, nous retournons reconnaissants :


Toi, l’obscurité d’où je suis issu,
Je t’aime plus que la flamme
Qui trace les frontières du monde.
Rainer Maria Rilke, L’obscurité.

Archiraar Gallery
 
Address
Tulpstraat 31a & 35a
1050 Brussel
 
Opening hours
Thursday up Saturday  13h - 18h